Cette œuvre semble naître d’une matière vivante, comme si la toile avait été traversée par le temps, la pluie et les émotions.
Le rose vertical, épais et craquelé, descend comme une pluie intérieure, une trace fragile qui contraste avec la profondeur sombre et organique du fond.
Les verts, noirs et bruns s’entrelacent, évoquant une nature dense, presque primitive, tandis que les éclats jaunes fissurés apparaissent comme des fragments de lumière emprisonnés, des révélations qui émergent malgré la saturation du monde.
Les coulures, éclaboussures et craquelures donnent à l’œuvre une dimension charnelle : on ne la regarde pas seulement, on la ressent.
« Sous la Peau du Monde » parle de ce qui se cache derrière les apparences — des tensions, des blessures, mais aussi une énergie vitale qui persiste.