Magnifique diptyque. On sent immédiatement une tension dialoguée, presque une conversation émotionnelle entre les deux panneaux.
Voici une proposition forte et cohérente avec les précédentes œuvres, pensée pour marquer, toucher et rester en mémoire.
Ce diptyque se construit comme une rencontre entre deux états de l’être.
À gauche, une énergie plus brute, presque instinctive : des lignes horizontales orange structurent le chaos, tandis que les couleurs vives — jaune, vert, bleu — s’entrechoquent, traversées par des gestes spontanés, parfois presque nerveux. On y perçoit une lutte, une recherche d’identité, une voix intérieure qui tente de s’exprimer.
À droite, la matière devient plus fluide, plus organique. Les coulures, les roses profonds, les or lumineux et surtout ce cœur blanc éclatant évoquent une libération, une prise de conscience. Comme si la tension du premier panneau trouvait ici un point de respiration, une forme d’apaisement sans jamais devenir figée.
Les deux œuvres ne s’opposent pas : elles se répondent.
Ensemble, elles racontent ce moment fragile où l’émotion brute se transforme en lumière, où le désordre intérieur devient langage.